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Affichage des articles du juillet, 2019

UN SYSTEME AGRICOLE EN DECLIN : L’AGRICULTURE AFRICAINE

L’AGRICULTURE AFRICAINE est un système de production excluant l’utilisation de produits chimiques. C’est une agriculture manuelle, adaptée à son environnement et très productrice. Elle n’utilise que le compost, la cendre et le fumier pour l’amendement des sols. Elle s’appuie sur une bonne rotation de cultures, un bon assolement, une bonne technique de jachère afin d’éviter l’épuisement des sols et de lutter efficacement contre les ravageurs. Elle s’appuie sur des techniques ancestrales avant la mise en place de cultures. Ce sont : la disposition des nids d’oiseaux sur certains arbres ; la sortie prématurée et tardive de certains animaux ; la période d’accouplement de certains animaux ; la migration de certaines espèces animales ; le calendrier lunaire ; l’évolution, la germination et la disparition de certaines espèces végétales; etc. Cependant, plusieurs modes de productions sont utilisés. LES LEGUMES EN CULTURE MIXT...

CONTROLE DES RAVAGEURS ET DES MALADIES : CAS DU MORINGA

Les ravageurs les plus courants sont les sauterelles, criquets et chenilles. Ces insectes mordent et mangent des parties de la plante, entraînant la destruction de feuilles, bourgeons, fleurs, pousses, fruits ou graines ainsi que l’interruption du flux de sève. Ces attaques sont fréquentes dans les zones sèches où les feuilles de moringa attirent fortement les insectes. Il semblerait que les attaques se produisent surtout en début de saison sèche quand les insectes trouvent plus difficilement des organes verts et tendres. La meilleure solution dans ce cas est de couper les arbres pour ne laisser aucune partie verte. La repousse est très vigoureuse ensuite si les conditions de croissance (disponibilité en eau) le permettent.  Concernant les chenilles de Lépidoptères, il convient d’observer le tout début des attaques dans le coeur des pousses pour intervenir avant qu’il n’y ait trop de dégâts. Les pulvérisations doivent viser le centre et l’extrémité des pousses pour ...

ENTRETIEN DES PLANTS : CAS DU MORINGA

Le soin porté aux plants de moringa est essentiel pour obtenir les rendements voulus. FORMATION DES ARBRES Comme le Moringa oleifera a tendance à produire de longues branches verticales qui ne produisent des feuilles et des fruits qu’à leur extrémité, les rendements seront faibles si l’on laisse les arbres pousser naturellement. L’arbre peut atteindre 3 à 4 mètres la première année et jusqu’à 10 ou 12 mètres les années suivantes. Il est donc essentiel de donner aux arbres une forme adéquate lorsqu’ils sont jeunes, en favorisant les ramifications latérales et en lui donnant une forme de buisson touffu. Lorsque l’arbre atteint une hauteur de 0,5 à 1 m, il faut pincer le bourgeon terminal de la tige centrale. Ceci provoque la croissance de branches latérales qui seront également pincées. Ainsi, d’autres ramifications seront créées, ce qui augmentera les rendements et réduira la hauteur de l’arbre. De plus, le pinçage réduit les dégâts dus aux vents violents et rend la récolt...

QUELLE DENSITE DE PLANTATION CHOISIR EN FONCTION DU TYPE DE PRODUCTION : CAS DU MORINGA

Pour la production de feuilles, plusieurs options peuvent être considérées. PRODUCTION INTENSIVE L’espacement des plants doit être de 15 x 15 cm ou de 20 x 10 cm, avec des allées à intervalles réguliers (par exemple tous les 4 mètres) pour faciliter l’entretien et les récoltes. Une autre option est d’espacer les lignes de semis de 45 cm et de semer tous les 5 cm sur ces lignes. On peut aussi espacer les lignes un peu moins (30 cm) et espacer les plants un peu plus (10 à 20 cm). Ces systèmes intensifs sont adaptés pour une production industrielle mais demandent une gestion attentive : sarclage, engraissement, prévention des maladies demandent plus de soins à cause de la forte densité. PRODUCTION SEMI-INTENSIVE L’espacement des plants est compris entre 50 cm et 1 m. Ce système est plus adapté pour les petits agriculteurs et donne de bons résultats avec moins de soins. AGROFORESTERIE Les arbres de moringa peuvent être semés en allées et associés à d’autr...

LA PROPAGATION DU MORINGA

Le moringa peut être propagé par graines ou par boutures ligneuses (bois dur). PROPAGATION PAR GRAINES Acheter ou collecter les semences à partir de sources fiables. Une bonne graine doit être viable, propre et sans maladie. Les graines ne doivent pas être stockées pendant de longues périodes car elles perdent leur viabilité (pouvoir germinatif) après environ un an. Il y a environ 4000 graines de moringa (avec leur enveloppe) dans un kilo. Les graines peuvent être semées en sachets, en planches ou directement dans le champ. Le semis direct au champ est préférable lorsque le pouvoir germinatif est élevé, ce qui est le cas du Moringa oleifera. Au Togo par exemple, en agriculture familiale, le taux de germination est supérieur à 85% seulement 12 jours après le semis. La technique de pépinière en planches présente les inconvénients suivants : nécessite plus de temps de travail, principalement pour les activités de repiquage ; met en danger la racine principale (racine ...

LA CULTURE DE MORINGA, CHOIX DU SITE ET PREPARATION DU SOL

L’arbre appelé moringa (Moringa oleifera) est connu mondialement pour ses intérêts nutritionnels et médicinaux, ainsi que ses applications industrielles. Presque toutes les parties de l’arbre ont un intérêt nutritionnel. Le fruit vert se cuisine comme un légume en Inde et il est exporté vers de nombreux pays, frais ou en conserve, pour les communautés d’Indiens expatriés. La racine peut s’utiliser comme substitut du raifort. Les feuilles se consomment comme des légumes verts, bouillis, sautés ou en assaisonnement. La poudre de feuilles séchées peut s’ajouter à toutes sortes de plats en tant que complément alimentaire. La graine peut se manger grillée comme une arachide. La graine est également un floculant utilisable pour clarifier l’eau et une source d’huile très stable appelée huile de Ben. Cette huile, autrefois utilisée en horlogerie, est claire, douce, sans odeur et très résistante à l’oxydation. Elle est comestible et de plus en plus appréciée en cosmétique. Les feuilles et...

LES DIFFERENTS TYPES D'ENGRAIS NATURELS

Les engrais chimiques sont des engrais solubles et concentrés, par conséquent susceptibles de créer des déséquilibres dans le sol et dans les plantes cultivées. De surcroît, ils leur manquent souvent certains éléments importants comme le magnésium ou les oligo-éléments. La vie du sol est menacée par ces engrais. Les résultats sont souvent spectaculaires avec les engrais chimiques ; cependant, les légumes sont gorgés d'eau et sans saveur. Quant aux engrais azotés, ils provoquent des excès de nitrates dans les tissus des plantes. Or, les nitrates ont une fâcheuse tendance à attirer ravageurs et champignons qui s'attaqueront plus volontiers à vos plantes. LE COMPOST C'est le résultat de la fermentation des déchets de cuisine et du jardin. Il représente l'engrais le plus naturel et le plus équilibré. Il contient environ 1,2% d'azote, 0,4% de phosphate et 3% de potassium, et il fertilisera gratuitement votre jardin. Vous pouvez composter les ép...

LE ZAÏ, UNE TECHNIQUE TRADITIONNELLE AFRICAINE DE REHABILITATION DES TERRES DEGRADEES.

En langue Mooré, zai' vient du mot "zaïégré" qui veut dire "se lever tôt et se hâter pour préparer sa terre". Il s'agit en effet de récupérer des terres abandonnées, dégradées par une succession de cultures, complètement dénudées, décapées et encroûtées où le ruissellement est si fort qu'il emporte les graines et les résidus organiques qui pourraient régénérer la jachère. Le zai' aurait été utilisé anciennement par les agriculteurs les moins nantis, ne disposant que de terres pauvres et peu de moyens de production.  Cette pratique exigeante en main-d'oeuvre  aurait été abandonnée à la suite de périodes d'abondance (1950-1970), de l'éclatement des familles, de la mécanisation de la préparation des nouveaux champs, de l'aménagement des bas-fonds, etc. Cette pratique traditionnelle pourrait constituer une solution simple pour restaurer la productivité des « zipellés », sols encroûtés, tassés et blanchis par la battance des pl...