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QUELQUES INFORMATIONS AVANT DE SE LANCER DANS LA CULTURE DU GOMBO



Le gombo se développe mieux dans un sol profond, bien drainé et léger (sablo limoneux), riche en matière organique et à bonne capacité de rétention d’eau. Le gombo est sensible à la salinité.

Choix du terrain
Pour le choix d’un site de production du gombo, il est préférable d’utiliser un terrain bien ventilé qui permettra une bonne aération au niveau de la végétation. Cette bonne aération réduit l’humidité au niveau du champ, diminuant ainsi les risques de développement de certaines maladies fongiques telle que la cercosporiose. Par ailleurs, les zones qui provoquent trop d’ombrage au niveau des champs de gombo ou des zones à fortes rosées sont à éviter, car elles maintiennent une forte humidité au niveau des plantes, ce qui est favorable au développement des maladies fongiques. Il apparaît donc nécessaire d’éviter la culture du gombo dans les sous bois des milieux forestiers mal ventilés et à ombrage épais. 
Rotation
Pour une meilleure production du gombo du point de vue phytosanitaire, et surtout pour éviter des dégâts trop importants dus aux nématodes à galles, il est recommandé de faire une bonne rotation des cultures. En effet, aucune Malvacée (oseille, gombo, cotonnier) ne doit être successivement cultivée sur le même terrain pendant 2 à 3 ans. Dans cette rotation, le gombo peut venir après l’amarante, la menthe, le navet chinois, l’oignon, le radis, le maïs et les jachères à base de digitaria ou de panicum. Il faudra éviter tout précédent sensible aux nématodes à galles (tomate, aubergines, papayer, bananier, piment et poivron, pomme de terre, cucurbitacées et patate douce, …).

Précédents culturaux
Pour éviter certains problèmes de maladies fongiques ou virales de même que des problèmes de nématodes, il est très recommandé de ne pas cultiver le gombo sur un sol ayant eu comme précédents culturaux des plantes de la famille des Cucurbitacées, des Solanacées et des Malvacées.

Cultures voisines
Il n’est pas très recommandé de cultiver le gombo auprès des champs ayant d’autres plantes de la famille des Malvacées tels que le cotonnier, l’oseille de Guinée, … Ceci pour éviter que les altises et d’autres insectes ou maladies communs qui pourraient s’y trouver ne se déplacent sur la nouvelle culture. Par ailleurs, il est préférable d’éviter la proximité de toute culture fortement sensible à Aphis gossypii (concombre, melon, aubergine) et au jasside (aubergine…).


N'DRI David
Conseiller agricole
agriculturedurableci@gmail.com

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