vendredi 5 juillet 2019

LA DESERTIFICATION ET LA DEGRADATION DES SOLS EN AFRIQUE. QUELLES SOLUTIONS ?





Dans la zone soudano-sahélienne semi-aride, les techniques conventionnelles de réhabilitation des terres sont limitées et coûteuses.
La restauration de la productivité des sols et la réhabilitation du couvert végétal sont des enjeux vitaux pour les populations paysannes de la zone soudano-sahélienne. Depuis un demi-siècle, de nombreux programmes de conservation des sols se sont succédés en Afrique, sur la base de solutions importées des régions tempérées, généralement mal adaptées aux conditions écologiques ou socio-économiques tropicales. Or, l'introduction des recettes des pays industrialisés, bien souvent au mépris du « savoir-faire» des populations locales, se heurte non seulement à des difficultés techniques d'adaptation mais aussi à des obstacles culturels qui conduisent les «bénéficiaires» au rejet des méthodes classiques de conservation des sols (CES et DRS). Le cas du programme du Groupe européen de restauration des sols (Geres) au Burkina, dans la province du Yatenga, en est un exemple bien connu.

Des études récentes ont montré l'échec de ces méthodes modernes conventionnelles. Aussi la réactualisation de pratiques ancestrales pourrait-elle représenter, dans le domaine de la gestion durable des eaux et de la fertilité des sols, une approche intéressante dans la mesure où leurs limites sont analysées scientifiquement, les pratiques améliorées et adaptées en fonction de l'évolution démographique et socio-économique des régions concernées.



De récentes expériences de terrain ont montré qu'il existe une voie rapide de restauration de la productivité des sols cultivés, qui exige la correction simultanée des principales déficiences des sols dégradés. Ce sont :
- maîtriser le ruissellement et l'érosion, sans quoi les nutriments ne peuvent s'accumuler;
- travailler profondément le sol pour restaurer un enracinement puissant des cultures;
- stabiliser la structure en enfouissant des matières organiques;
- revitaliser la couche superficielle du sol par apport de fumier ou de compost fermenté (plus de 3 t/ha) ;
- supprimer la toxicité aluminique et rétablir un pH supérieur à 5 en apportant du fumier et des cendres;
- corriger les principales carences du sol ou tout au moins fournir aux cultures les compléments minéraux indispensables pour une production optimale de biomasse.

  



La correction de l'ensemble des déficiences des sols dégradés permet une augmentation rapide de la production (en un à deux ans) et une lente amélioration du sol. Mais l'omission de l'une de ces règles entraîne un ralentissement de la restauration de la production de biomasse.


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