Accéder au contenu principal

LA DEGRADATION DES SOLS EN AFRIQUE, CAUSES ET CONSEQUENCES




La dégradation des sols est due à de nombreux facteurs, dont les phénomènes climatiques extrêmes, en particulier la sécheresse, et aux activités humaines qui polluent les sols ou nuisent à leur qualité ou leur utilité, ce qui a une incidence négative sur la production agroalimentaire, les moyens de subsistance et la production et la fourniture d’autres biens et services écosystémiques.

les causes de la dégradation des sols


Dans la zone soudano-sahélienne, la dégradation de la productivité des sols provient du déséquilibre du bilan des matières organiques et minérales induit par les feux répétés, le surpâturage, le défrichement et les travaux culturaux. Ce déséquilibre est encore accéléré par l'érosion. La culture et le pâturage entraînent une simplification de l'écosystème et de la biodiversité, une réduction de la restitution des litières au sol et, par conséquent, une diminution des teneurs en matière organique du sol et des activités biologiques (en particulier de la mésofaune), et une dégradation de la structure des horizons superficiels. Il s'ensuit une augmentation des risques de ruissellement, d'érosion et de lixiviation des nutriments qui, à leur tour, accélèrent le déséquilibre et la dégradation. La réduction de la capacité du sol à stocker l'eau et les nutriments entraîne la baisse de rentabilité des travaux culturaux devenus indispensables pour maintenir une porosité favorable à l'enracinement des cultures et pour lutter contre les adventices; les sols épuisés sont abandonnés à la jachère.
Cependant, il existe en région tropicale des sols profonds, mais encroûtés, qui ont perdu leurs horizons humifères, sont exposés à l'ardeur du soleil et à la battance des pluies, et sur lesquels rien ne pousse. C'est le cas des « zipellés» du Burkina, des «hardés» du Nord-Cameroun, des « naga » du Tchad, etc. Le mode traditionnel de restauration des sols par la jachère est très long: dix ans ans pour récupérer la fertilité initiale médiocre des sols sous les tropiques humides, trente à cinquante ans en zone soudanienne et plus encore en zone sahélienne.

les conséquences de la dégradation des sols


Certains phénomènes sociaux et environnementaux contribuent à la dégradation des terres arables et des pâturages, essentiels à l’approvisionnement alimentaire et à la qualité de l’eau et de l’air. Les liens entre la dégradation des sols, la désertification et la santé sont complexes. 
La dégradation des sols et, à certains endroits, l’avancée du désert entraînent la réduction de la production agroalimentaire, l’assèchement des sources d’eau et le déplacement des populations vers des régions plus habitables. Les conséquences potentielles de la désertification sur la santé sont les suivantes :
  • augmentation du risque de malnutrition en raison d’une réduction de l’approvisionnement en nourriture et en eau;
  • multiplication des maladies à transmission hydrique et d’origine alimentaire en raison du manque d’hygiène et d’eau propre;
  • maladies respiratoires dues aux poussières provoquées par l’érosion éolienne et à d’autres polluants atmosphériques;
  • propagation de maladies infectieuses en raison des migrations.

page facebook : Agriculture durable en Côte D'ivoire
mail : agriculturedurableci@gmail.com

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L’ENGRAIS BIOLOGIQUE VITAL PLUS, LA SOLUTION ADAPTEE POUR UNE AGRICULTURE BIOLOGIQUE

L’engrais VITAL PLUS est un fertilisant naturel biologique contenant tous les éléments nutritifs majeurs et mineurs et des oligoéléments à des proportions bien équilibrées, indispensables à une croissance normale et rapide des plantes. L’engrais VITAL PLUS est fait à partir de matières premières végétales et animales très variées et riches en éléments fertilisants majeurs naturels (Azote (N), Phosphore (P) et Potassium (K)) extraits par des processus de fermentation catalytique et par gélification en conditions contrôlées. La première phase du processus de fabrication de l’engrais biologique VITAL PLUS aboutit à l’obtention d’une substance liquide fertilisante très riche et directement absorbable par le feuillage des plantes après dilution dans l’eau. Cette première solution constitue l’engrais biologique VITAL PLUS liquide en bidon de 1 litre à application foliaire par pulvérisation. La deuxième phase du processus de fabrication de l’engrais biologique VITAL PL...

NORMES DE PRODUCTION DES SEMENCES

L’objet des règles de production de semences, légalement définies ou fortement conseillées, est d’éviter autant que possible toutes les pollutions de parcelles de semences par des graines ou du pollen d’autres variétés et/ou espèces et de s’assurer d’une production de qualité. Pour  une  meilleure  production  de  semences  respectant les  normes  de  qualités,  la  connaissance de certains critères  de  mesure de la qualité est obligatoire : Pureté  variétale: Il s’agit de mesurer, au  sein du  lot de  graines, le taux de graines s’écartant de la plante modèle de la variété. On peut la mesurer au champ en effectuant des observations sur le port des plantes, au moment de l’épiaison ou de la floraison. Pour les semences certifiées la pureté variétale est de l’ordre de 99,7%. Pureté spécifique: Il s’agit de mesurer dans les lots la présence de graines d’autres espèces, en général adventice...

LE CHOIX DES ESPECES EN CULTURE MARAÎCHÈRE

Le  choix  des  cultures  maraîchères  que  l’on  désire  produire  dépendra  de  plusieurs  facteurs.  Parmi  ceux-ci,  on  distingue des  facteurs  limitant  et  des  facteurs  préférentiels. Les  facteurs  limitant  sont  la  quantité  et  la  qualité  d'eau  disponible,  du  type  de  sol  et  de  ses  caractéristiques  (salinité, acidité  et  présence  d'éléments  nutritifs)  et  du  climat  de  la  zone  de production. Les  facteurs  préférentiels  sont  liés  aux  exigences  des  marchés  et  des  consommateurs  et  au  niveau  de  la technicité  des maraîchers  et  de  leur  encadrement.  Ainsi il se peut qu'il ...

FRUIT DE LA PASSION : EXIGENCES DU SOL ET DU SITE

Le fruit de la passion dont le nom botanique est Passiflora edulis appartient à la famille des Passifloracées et est originaire de la région allant du sud du Brésil jusqu’au nord de l’Argentine en passant par le Paraguay. La passiflore parfumée (P. Alata), la grenadille pourpre (P. Coccinea), et la barbadine (P. quadrangularis) sont des espèces qui lui sont très étroitement apparentées. Plus de 55 espèces de Passiflores sont cultivées pour leurs fruits comestibles mais seules deux sont cultivées à grande échelle : le fruit de la passion (P. edulis) et la barbadine (P. quadrangularis). La plante du fruit de la passion est une liane subtropicale, aux racines peu profondes, ligneuse, pérenne, qui grimpe grâce à des vrilles. En général, la plante préfère les climats où il ne gèle pas, bien que certains cultivars soient plus tolérants que d’autres aux climats plus frais, ces variétés peuvent perdre une partie de leurs feuilles en hiver, mais les racines repartent souvent même si la...

MALADIES FONGIQUES, PRÉVENIR OU GUÉRIR ?

Afin de lutter efficacement contre les attaques fongiques  et garantir un bon rendement, un minimum de dispositions devrait être respecté. À savoir : Stratégie préventive  (de protection ou pré-infection):  le fongicide est appliqué avant le début d’une période d’infection dans l’objectif de prévenir les effets de  cette infection. La stratégie consiste à détruire le champignon avant sa pénétration dans la feuille ou durant les premiers stages de développement du champignon, comme la germination des spores.  Les fongicides de contact sont efficaces en prévention, mais des  applications répétées sont souvent nécessaires pour protéger le feuillage en croissance et contrecarrer la perte d’efficacité du fongicide due au  lessivage ou à la dégradation. Stratégie réactive (curative ou post-infection):  Les fongicides utilisés en post-infection sont appliqués après une période d’infection avec  l’objectif  de traiter  une infection ...