vendredi 21 juin 2019

L'ALIMENTATION ANIMALE




L’alimentation animale constitue le premier marché en volume des oléo-protéagineux, loin devant l’alimentation humaine. Ceux-ci peuvent être consommés aussi bien par les espèces monogastriques (porcs, volailles, poissons) que par les ruminants. En effet, la qualité nutritionnelle de ces matières premières, que ce soit en l’état ou après transformation, en font des éléments essentiels dans la formulation d’aliments complets qui répondent à tous les besoins des animaux.


L'ALIMENTATION ANIMALE À TRAVERS LES ÂGES

A l’état sauvage, les animaux n’ont évidemment pas besoin des hommes pour se nourrir. Qu’ils soient carnivores, herbivores ou granivores, ils ont toujours su trouver dans la nature la nourriture nécessaire à leur survie. Mais depuis des millénaires que l’homme pratique l’élevage, celui-ci ne cesse de réfléchir aux moyens les plus efficaces de les alimenter.
Dans les premiers temps, il s’est contenté de conduire les bêtes là où elles pouvaient trouver de quoi manger. Puis, il a commencé à stocker les grains et le foin près de son habitation en prévision de l’hiver. Plus récemment dans l’histoire, l’exode rural, l’augmentation constante de la démographie ainsi que la mondialisation des productions alimentaires et des échanges commerciaux ont fait évoluer les problématiques de l’élevage et de l’alimentation animale.

Aujourd’hui il est devenu impératif de produire de la viande, du lait et l’ensemble des produits d’élevage en quantité suffisante pour répondre à une demande mondialisée et à des prix accessibles pour le plus grand nombre. Des solutions ont dû être inventées pour rationaliser l’alimentation des animaux sous la forme la plus concentrée, pour trouver un juste équilibre entre le respect de leurs besoins nutritionnels et la limitation des apports en nutriments dans un souci d’efficacité et de durabilité.




LES BESOINS NUTRITIONNELS DES ANIMAUX

Les animaux, comme les êtres humains, ont des besoins nutritionnels spécifiques pour permettre à leur organisme de fonctionner et de survivre. Ces besoins en macronutriments (protéines, glucides, lipides) et en micronutriments (vitamines et minéraux) doivent être satisfaits par une alimentation équilibrée et suffisante. Sans l’absorption de ces nutriments, il est impossible à une vache de produire du lait, à une poule de pondre des œufs, à un bovin de constituer du muscle, etc.
Les protéines font partie des principaux constituants des cellules, elles ont de nombreux rôles structurels et fonctionnels dans l’organisme. Ces molécules sont composées d’acides aminés (lysine, méthionine, tryptophane, etc.) dont certains ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation, ce sont les acides aminés dits indispensables ou essentiels. Si les protéines sont présentes dans tous les végétaux, elles sont particulièrement concentrées dans les graines de légumineuses (soja, pois, fèverole, lupin) et les graines d’oléagineux (colza, tournesol, lin).
Les glucides, en particulier l’amidon, sont les principaux composés nutritionnels fournisseurs d’énergie, on en trouve en abondance dans les céréales et dans certaines légumineuses à graines comme le pois et la féverole.
Les lipides constituent la matière grasse des aliments. Ce sont les principaux constituants des graines oléagineuses comme le colza et le tournesol, et des huiles végétales. Ces composés très énergétiques fournissent également des acides gras essentiels aux animaux.
Les minéraux et vitamines sont des micronutriments présents en très faibles quantités dans les matières premières. Ils sont indispensables au bon fonctionnement métabolique de tous les animaux ainsi qu’à leur bien-être.

L’ALIMENTATION ANIMALE : UN EXERCICE COMPLEXE

Aujourd’hui, l’alimentation animale ne doit pas seulement permettre de répondre aux besoins nutritionnels des animaux, elle doit également apporter une réponse simultanée à plusieurs impératifs :
- la sécurité sanitaire des animaux et des hommes
- la qualité nutritionnelle et organoleptique des produits pour les consommateurs
- la production de viandes et autres produits issus de l’élevage à des prix accessibles au plus grand nombre
- le respect du bien-être animal
- le respect de l’environnement et la recherche de pratiques d’élevage durables
Pour répondre à l’ensemble de ces critères, les fabricants d’aliments adaptent continuellement la composition de leurs formules en fonction de la disponibilité et de la qualité des matières premières, mais aussi des contraintes et des spécificités de chaque élevage.


LA PLACE DES OLÉO-PROTÉAGINEUX DANS L’ALIMENTATION ANIMALE

Les oléo-protéagineux peuvent être utilisés dans l’alimentation de tous les animaux d’élevage. Leur niveau d’incorporation dans les aliments composés dépend alors de la variété de la graine utilisée et de sa composition, mais également de l’espèce et du stade de croissance des animaux considérés.
Ces matières premières sont particulièrement intéressantes de par leur richesse en énergie - principalement apportée par les matières grasses des oléagineux et par l’amidon des protéagineux – et en protéines (protéagineux et tourteaux d’oléagineux en particulier). Ces caractéristiques en font de bons ingrédients pour la formulation d’aliments complets pour des animaux en croissance ou à forte production, et donc ayant de forts besoins en protéines. Les oléo-protéagineux présentent également un avantage de complémentarité avec les céréales (premiers ingrédients utilisés pour l’alimentation animale) en termes d’acides aminés indispensable, et notamment en lysine. Cette complémentarité permet une réduction de l’apport protéique dans les rations, et donc une réduction des rejets azotés par les animaux dans l’environnement, et une moindre utilisation des acides aminés de synthèse.
Les oléo-protéagineux peuvent être consommés sous forme de graines, juste broyées ou après traitements thermomécaniques (c’est le cas de certaines graines contenant des facteurs antinutritionnels pouvant affecter la croissance et la santé des animaux), ou sous forme de tourteaux d’oléagineux (coproduits de la trituration) ou de fourrages (luzerne).
Enfin, la question de la traçabilité est aujourd’hui devenue un enjeu décisif. Dans ce contexte, la proximité entre les lieux de production et les zones de transformation et de consommation présente un réel avantage. 





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LE TOURTEAU DE SOJA





Le tourteau de soja est un produit dérivé du soja utilisé en alimentation animale, et marginalement en alimentation humaine, principalement comme supplément protéique, mais aussi comme source d'énergie métabolisable. En moyenne, 1 kg de soja donne 0,8 kg de tourteau de soja.
La farine de soja est généralement, mais pas toujours, produite à partir des résidus laissés après l'extraction de l'huile par trituration des graines. (L'extraction de l'huile, qui est principalement utilisée dans les aliments, mais aussi dans les huiles industrielles, les savons et le biodiesel, implique le broyage et l'extraction par pression ou par solvant).
Certains tourteaux de soja, mais pas tous, contiennent des coques de soja broyées. Le tourteau de soja est soumis à un traitement thermique pendant la production afin de dénaturer les inhibiteurs de la trypsine contenus dans les graines de soja, qui sinon pourraient interférer avec la digestion des protéines

Principaux types de tourteaux de soja



Trois principaux types de tourteaux de soja sont produits :
tourteau de soja riche en matières grasses, à base de soja entier. Sa concentration en énergie métabolisable est élevée. (Par exemple, l'énergie métabolisable de ce produit pour les porcs est d'environ 3,69 mégacalories (soit 15,4 MJ) par kg de matière sèche). La concentration en protéines brutes est d'environ 38 %2. Ce type de produit est donné comme aliment à diverses classes de bétail.
• tourteau de soja dégraissé, ne contenant pas de coque. Ce produit a une concentration énergétique intermédiaire (par exemple, l'énergie métabolisable de ce produit pour les porcs est d'environ 3,38 mégacalories (soit 14,1 MJ) par kg de matière sèche). La concentration en protéines brutes est d'environ 48 %. Ce pourcentage [qui est couramment utilisé pour décrire le produit] est calculé sur la base d'une teneur en eau de 88 %. Ainsi, la concentration en protéines brutes exprimée sur une base de matière sèche est de 54 %. Ce produit est couramment donné comme aliment aux porcs, aux poulets de chair et aux poules pondeuses.
tourteau de soja dégraissé, contenant des coques de soja. Les coques sont facilement digérées par le bétail ruminant. Ce produit est souvent utilisé comme complément protéique pour les ruminants domestiques. La concentration énergétique métabolisable par les ruminants est d'environ 3,0 mégacalories (soit environ 12,5 MJ) par kg de matière sèche, et la concentration en protéines brutes est d'environ 44%. Ce dernier pourcentage [qui est couramment utilisé pour décrire le produit] est calculé à la teneur en humidité typique de 90 %. Ainsi, la concentration en protéines brutes sur une base de matière sèche est de 49 %.




Utilisation en alimentation animale
Utilisation du tourteau de soja dans l'alimentation des porcs
Au niveau mondial, environ 98 % des tourteaux de soja sont utilisés en alimentation animale. Sur l’ensemble de la production de soja aux États-Unis entre 2010 et 2012, environ 44 % ont été exportés sous forme de graines de soja et 53 % ont fait l'objet de trituration aux États-Unis. Sur le tonnage trituré, 19 % ont été récupérés sous la forme d'huile de soja et le reste sous forme de tourteau de soja. Sur le tonnage total de soja produit aux États-Unis, environ 35 % ont été donnés au bétail et à la volaille des États-Unis sous forme de tourteau de soja. La majeure partie du tourteau de soja produit aux États-Unis est exportée. On estime que le soja donné aux animaux aux États-Unis se répartit à raison de 48 % pour les volailles, 26 % pour les porcs, 12 % pour les bovins, 9 % pour les bovins laitiers, 3 % pour les aliments pour poissons et environ 2 % pour la nourriture des animaux de compagnie. Bien que cela implique que le tonnage de tourteau de soja administré à d’autres espèces est relativement mineur, une telle utilisation n’est pas sans importance. Par exemple, pour les agneaux à croissance rapide utilisant des aliments à faible teneur en protéines, le tourteau de soja peut constituer un complément important pour assurer un apport adéquat en protéines, et en partie à cause de son appétence, on recommande souvent d'incorporer du tourteau de soja dans les rations de démarrage pour l'alimentation des agneaux.





Utilisation en alimentation humaine
Au niveau mondial, environ 2 % du tourteau de soja est utilisé sous forme de farine et d'autres produits pour la consommation humaine. La farine de soja constitue la base de certains laits de soja et protéines végétales et est commercialisée sous différentes formes : à teneur élevée en matière grasse, à faible teneur en matière grasse, déshuilée et enrichie en lécithine






jeudi 20 juin 2019

LA SPIRULINE





LA SPIRULINE (appelée ainsi en raison de sa forme en spirale), de son nom scientifique Spirulina Arthrospira Platensis, est une micro-algue de la famille des algues bleues. Elle pousse à l'état naturel dans les lacs proches de l’équateur (Mexique, Tchad, Inde...). Comme elle est assez facile à cultiver de nombreux producteurs, y compris en France, parviennent désormais à produire de la spiruline de qualité.



La spiruline a été classée par l'OMS dans la liste des "super aliments", qu'elle a également qualifiée de "meilleur aliment pour l'humanité au 21ème siècle". Rien que ça ! C'est effectivement l'un des aliments les plus complets, sinon LE plus complet, qui existe en terme de minéraux et de vitamines.

Elle contient en effet les huit acides aminés dont notre organisme a besoin, mais qu'il fabrique parfois de manière insuffisante : leucine, histidine, méthionine, thréonine, phénylalanine, tryptophane, valine et lysine.

La spiruline possède aussi de la vitamine E, B (B1, B2, B3, B12) et K.

Parce qu'elle est également très riche en protéines, en fer, en zinc et en bêta-carotène tout en étant faible en calories, la spiruline est aussi l'amie des sportifs et des personnes suivant un régime.

Elle contient également le rare C-phycocyanine (dans ses pigments bleus), conseillé dans la lutte contre les radicaux libres et le stress oxydant, excellent pour le système immunitaire et favorisant la création de globules rouges et blancs. La spiruline contient également de la chlorophylle, autre très bon antioxydant.

De nombreux autres aliments et compléments alimentaires contiennent l'une ou l'autre de ces substances bénéfiques pour l'organisme (bien qu'elles n'en contiennent pas autant), mais les proportions dans lesquelles elles sont présentes dans la spiruline restent inégalées. Ainsi dans 100g de spiruline séchée on retrouve 60g de protéines, 18g de glucides, 100mg de fer et 6g de lipides. Pour vous donner un ordre d'idée, la spiruline contient 20 fois plus de fer que les germes de blé et 2 fois plus de protéines que le soja !

Selon vos préférences, la spiruline peut être consommée en comprimés, en gélules, en paillettes ou en poudre. Dans ce dernier cas elle peut être mélangée à des aliments ou boissons, car il faut reconnaître que son goût pur est rarement apprécié, mais facile à dissiper (dans un jus de pomme par exemple).




lundi 17 juin 2019

LE BIODIGESTEUR








Le biodigesteur est un dispositif technique utilisé pour produire du biogaz, un mélange de gaz (principalement du méthane) produit par des bactéries digérant de la matière organique dans des conditions anaérobies. Un biodigesteur n'est donc rien d'autre qu'un réacteur chimique dont les réactions chimiques ont une origine biologique. Il est l'élément capital dans la transformation anaérobique.
Il existe différents types de biodigesteurs, certains traitant les déjections animales uniquement, d'autres les excréments humains, d'autres encore étant mixtes. Le principe de fonctionnement du biodigesteur étant assez simple, il existe différentes manières de le mettre en place, et différents matériaux (plus ou moins onéreux) peuvent être utilisés en fonction des moyens à disposition de son utilisateur.




jeudi 13 juin 2019

MINEUSE DES FEUILLES - LIRIOMYZA SPP. CHEZ LA LAITUE



Les adultes pondent leurs oeufs sous la cuticule de la feuille et les larves émergentes creusent ensuite des galeries dans le tissu foliaire, causant des dommages directs et créant des points d’entrée permettant l’infestation secondaire par des maladies.


     Piqûres provoquées par les adultes


    Mines faites par les larves



METHODES DE LUTTE

contrôler au moins une fois par semaine en utilisant des pièges collants, utiliser des pesticides à courts DAR puisque la culture est à cycle court.

A la préparation du terrain

- Choisir un site de production isolé d’autres cultures hôtes de la mineuse des feuilles.
- Inonder le sol pour réduire le développement de la pupe.
- Utiliser un paillage plastique pour réduire la nymphose dans le sol et l’émergence d’adultes provenant des pupes présentes dans le sol.

À partir du semis ou du repiquage
- Couvrir la culture pour lutter contre l’afflux d’adultes et la ponte d’oeufs dans les feuilles de la culture.
- Appliquer des insecticides de contact pour lutter contre les mouches adultes.
- Utiliser des pièges collants jaunes pour réduire la population d’adultes.

Durant la phase sensible de la plante
- Utiliser des insecticides systémiques pour lutter contre les mouches au stade larvaire présent dans la mine de la feuille.

Après la dernière récolte
- Éliminer les résidus de récolte et les autres sources de mineuses des feuilles adultes. Cependant, si Diglyphus est présent, les déchets de culture constituent une importante source d’ennemi naturel.

mardi 11 juin 2019

VERS GRIS - AGROTIS IPSILON CHEZ LE CHOU




Les vers gris se nourrissent généralement des feuilles, avant que la plante ne soit coupée. Les chenilles tranchent les plantes près du sol. Après avoir coupé un plant, le vers gris le tire habituellement jusqu’à l’entrée de son terrier et s’en nourrit pendant la journée.


METHODES DE LUTTE

appliquer un insecticide au premier signe de dégât. Pulvériser le sol autour des plants pour contrôler tôt le matin quand le sol est humide, avant que les vers gris ne se cachent ou s’enfouissent dans le sol. Les jeunes chenilles (premier et second stade) peuvent être trouvées dans la canopée et peuvent être facilement contrôlées avec un insecticide. Ceci est particulièrement efficace quand les traitements sont basés sur des informations de pièges à phéromone. Les appâts sont plus efficaces quand les autres sources de nourritures sont limitées. En cas d’invasion généralisée, mettre des appâts au champ avant repiquage ou avant l’émergence des plants quand un semis direct est pratiqué.


A la préparation du sol
- Labour et hersage pour exposer les chenilles et les chrysalides au soleil et aux ennemis naturels.
- Inondation du champ pendant quelques jours avant repiquage pour tuer les chenilles et les chrysalides.
- Eliminer les mauvaises herbes.

Durant les premières semaines
- Pulvériser avec un insecticide pour tuer les jeunes chenilles.
- Fouiller le sol près des plantules endommagées et tuer les chenilles.
- Eviter les traitements destructeurs des ennemis naturels.

Pendant toute la culture
- Le contrôle des mauvaises herbes dans le champ et autour du champ est important pour supprimer les populations qui se constituent sur des hôtes alternatifs.


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dimanche 9 juin 2019

LE SOL ET SES CONSTITUANTS




Le sol provient en général de l’altération de la roche mère sous­-jacente, appelée sous-­sol. La pédologie décrit les différents types de sols ainsi formés, en distinguant la couche arable et le sol sous­ jacent. L’agriculteur travaille la couche arable, plus riche en matières organiques. L’horizon sous-­jacent, entre la couche arable et la roche mère, contribue aussi à la nutrition de la plante en éléments minéraux et en eau. L’agronomie s’intéresse à ces deux horizons à travers le profil cultural. Le sol comprend 4 éléments principaux: l’air, l’eau, les constituants minéraux et la matière organique.

Les constituants minéraux

La matière organique comprend tous les constituants du sol formés d'hydrates de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et, le plus souvent, d'azote. Elle donne naissance à une matière de couleur foncée, l’humus. La quantité d’humus stable obtenu à partir d’apports organiques dépend de leur teneur en matière sèche et de leur richesse en cellulose et lignine.

Bilan de l’humus sur l’exploitation

Les pertes sont fonction entre autres de la structure et du pH du sol, de la profondeur de labour et de l’importance des restitutions organiques. Les gains sont essentiellement apportés par le fumier, les résidus de récolte, les pailles, les engrais verts, les prairies temporaires ou naturelles et les amendements organiques. La fertilisation, en augmentant les récoltes et donc la quantité de résidus végétaux enfouis, a un effet favorable sur le bilan humique.

La structure du sol

Les éléments constitutifs de la fraction « terre fine » soudés par l’humus, forment des agrégats, qui ménagent entre eux des espaces lacunaires remplis d’air et d’eau. C’est le complexe argilo­humique , qui en présence de calcium confère au sol une structure stable. Les agrégats se rassemblent pour former des mottes. La forme, la taille et la disposition des agrégats caractérisent la structure du sol, qui doit être à la fois stable et poreuse :
  • stable, pour que les racines puissent explorer en permanence un grand volume de terre.
  • Poreuse, de façon à permettre la circulation de l’air et de l’eau. Le sol est de ce fait propice à la vie biologique, à un bon enracinement et à la disponibilité des éléments minéraux.

L’eau dans le sol

La réserve en eau assure la quasi totalité des besoins en eau de la plante. L'eau dissout les éléments nutritifs pour constituer la solution du sol qui est absorbée par les racines. Plus la texture d'un sol est fine, plus sa réserve en eau est élevée. La part de l'eau qui s'infiltre dans le sol est d'autant plus importante que la surface offre plus d'obstacles au ruissellement et que la structure du sol est plus grossière. L'eau d'infiltration se charge sur son passage en oxygène, gaz carbonique et sels minéraux. Une partie de l'eau du sol est prélevée par la plante pour son alimentation mais aussi pour compenser les pertes par évapotranspiration au niveau des feuilles. Une autre partie de l'eau d'infiltration peut être perdue par drainage, durant les périodes humides ou en cas d'irrigation mal conduite, entraînant des pertes d'éléments minéraux. Une autre partie de l’eau du sol peut être perdue par transpiration par les feuilles ou par évaporation à la surface du sol, qui peut être réduite par paillage ou brise­vent.

L’eau et la fertilisation

La fertilisation améliore la résistance des plantes à la sécheresse, en favorisant le développement racinaire et la régulation de la transpiration par le mécanisme de fermeture des stomates. L'irrigation en période de sécheresse entraîne un accroissement des rendements, et provoque aussi une augmentation des besoins minéraux et des exportations. 

L’activité biologique du sol

Le sol est un milieu vivant dans lequel se développe une multitude d’organismes variés appartenant aux règnes animal et végétal.

La faune du sol

 

La macrofaune est représentée par des rongeurs, des arthropodes, des mollusques et des annélides. Les plus utiles sont les vers de terre (lombriciens), qui améliorent la structure du sol et sa porosité. Leur poids peut atteindre 4 tonnes par hectare. La microfaune du sol a surtout un rôle d'enfouissement et de mélange de la matière organique avec le sol. 

La flore du sol


 

Elle comprend algues, champignons, actinomycètes et bactéries. Les champignons agissent sur les processus de formation de l’humus et la stabilisation des agrégats. Les bactéries dégradent les matières organiques et interviennent dans diverses étapes essentielles du cycle des éléments fertilisants ( azote, phosphore et soufre ). Les techniques de culture du sol doivent tendre à améliorer les conditions de milieu favorables à l’activité de tous ces micro­organismes.Actinomycètes Rhizobactéries.

La connaissance du sol et analyses

L’analyse a pour but de connaître les propriétés physiques, chimiques et parfois biologiques du sol et de suivre l’évolution de la fertilité du sol. Le prélèvement des échantillons constitue une opération très importante, car l’échantillon doit être représentatif de la composition et de la richesse du sol.

L’analyse physique

Elle comprend 3 déterminations principales : l’analyse granulométrique, le dosage du calcaire total et du calcaire actif, et le taux de matière organique. 
Le dosage de l’azote total permet de calculer le rapport C/N qui traduit l’intensité de l’activité du sol. Un rapport C/N voisin de 10 est l’indice d’un sol sain où la vie microbienne est active.

L’analyse chimique

Elle a pour but d’évaluer les quantités d’éléments nutritifs que le sol est capable de mettre à la disposition des plantes. Elle comporte la détermination du pH, le dosage du phosphore, et des autres éléments nutritifs, éventuellement du soufre et de certains oligo­éléments et la capacité d’échance cationique (C.E.C). Pour une bonne fiabilité des analyses, il est recommandé de s’adresser aux laboratoires d’analyse des sols. Une bonne connaissance du sol est indispensable pour mener à bien la fertilisation raisonnée.



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NORMES DE PRODUCTION DES SEMENCES