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LE CHAULAGE

  le  chaulage : Dans  l’ordre  des  priorités,  le  chaulage  vient  tout  de  suite  après  le  drainage,  parce  que  l’état calcique  a  aussi  un  impact  sur  tous  les  autres  aspects  de  la  fertilité  du  sol.  Un  sol  a  tendance  à  s’acidifier  tout naturellement  d’autant  que  des  récoltes  abondantes  sont  exportées  et  que  le  climat  est  relativement  pluvieux. Parfois  le  sol  est  génétiquement  capable  de  contrecarrer  ce  phénomène.  Souvent  non,  et  il  faut  l’aider.  Le  rôle de  l’agriculteur  est  de  combler  par  le  chaulage  les  situations  où  le  sol  naturellement  n’a  pas,  ou  n’a  plus,  en quantité  suffisante  le  carbonate  de  calcium  et/ou  de  magnésium  pour  lutter  contre  l’acidité  produite  par  une production agricole intensive.     

  -Chauler en  fonction du pH  ? Traditionnellement,  le  chaulage  est  recommandé  dans  le  but  de  modifier  le  pH  du  sol  en  vue  d’obtenir  un  pH  optimal pour  la  croissance  des  plantes.  Selon  cette  approche,  le  besoin  de  chauler  est  dicté  par  la  nécessité  de  réagir  lorsque  le pHeau  du  sol  chute  en  deçà  d’un  niveau  déterminé,  soit  environ  6,3.  Selon  le  type  de  sol,  on  détermine  alors  la quantité  de  chaux  à  appliquer  (utilisation  du  modèle  du  pH  tampon).  Les  doses  de  chaux  recommandées  varient  entre 2,5 tonnes  et  10  tonnes  à l’hectare,  l’objectif  étant  de  ramener  le pHeau entre 6,5  et  6,8.   

  -Chauler en  fonction du sol : Les  observations  et  recherches  des  dernières  années  proposent  une  stratégie  de  chaulage  adapté  au  fonctionnement optimal  du sol  et  de son activité microbienne. Cette  approche  considère que le chaulage ne  doit  pas  être  raisonné  qu’en fonction  d’une  fluctuation  du  pHeau  du  sol.  Cette  fluctuation  est  un  indicateur  trop  tardif  et  variable  pour  permettre d’intervenir  adéquatement.  À  l’échelle  géologique  sous  nos  climats  le  phénomène  d’acidification  du  sol  est  une  étape normale  dans  la  séquence  d’évolution  du  sol.  L’objectif  du  producteur  est  de  ralentir  ce  phénomène  et  d’éviter d’atteindre  le  niveau  d’acidification  avant  d’intervenir.  En  d’autres  mots,  le  chaulage  ne  doit  pas  chercher  à  corriger un  pHeau  trop  acide,  mais  plutôt  à  maintenir  une  réserve  adéquate  en  calcium  et  en  magnésium  en  fonction  de l’évolution de  l’ensemble  de l’état  calcique du  sol. Cette façon de  faire  minimise  les fluctuations de  pH  du sol  au cours d’une  saison,  favorisant  les  conditions  optimales  de  fonctionnement  du  sol.  Par  cette  approche,  l’intervention  de chaulage  n’est  plus  «  de  redressement  »  par  des  chaulages  massifs,  mais  plutôt  «  de  maintien  ».  Un  «  chaulage  de maintien  »  est  planifié  sur  une  base  régulière,  annuelle  ou  bisannuelle.  Pour  chaque  apport  les  doses  sont  évidemment beaucoup  moins  élevées  que  lorsque  le  chaulage  est  pratiqué  à  un  intervalle  de  plus  de  5  ans.  On  parle  de  dose  de l’ordre  de  400  kg/ha  à  1500  kg/ha  de  chaux  agricole  par  année.  À  ces  doses,  le  «  surchaulage  »  est  évité,  bien  que  les apports  soient  annuels. 

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